Les bébés sont des champions en matière de pleurs. C’est l’une des choses qu’ils font le mieux (sauf lorsqu’ils sont occupés à dormir, à manger ou à vous attendrir le cœur). Toutefois, certains nouveau-nés pleurent plus fort et plus longtemps que d’autres, même s’ils n’ont pas faim, ne sont pas fatigués ou n’ont pas besoin d’un changement de couche. Ces pleurs sont souvent attribuables aux coliques. Vous devriez néanmoins communiquer avec le médecin chaque fois que le comportement de votre bébé vous inquiète.

Qu’est-ce qu’une colique?

Jusqu’à 25 % des nourrissons souffrent de coliques, c’est-à-dire un comportement caractérisé par des pleurs excessifs sans cause connue.1


Nourrissons souffrant de coliques

Les nourrissons souffrant de coliques ont tendance à présenter trois caractéristiques : des pleurs pendant plus de trois heures par jour (habituellement en soirée), plus de trois jours par semaine et sur une période de plus de trois semaines. Un bébé qui souffre d’une colique aura tendance à porter ses jambes à son ventre, à arquer le dos, à se raidir les membres, à avoir des gaz ainsi qu’à présenter un ventre tendu et gonflé. Ces comportements, ponctués de pleurs inconsolables, commencent en général quelques semaines après la naissance, atteignent leur apogée à environ six semaines et, par bonheur, disparaissent d’eux-mêmes à l’âge de trois ou quatre mois.1

Qu’est-ce qui cause les coliques?

Les spécialistes ne savent pas exactement ce qui cause les coliques et pourquoi seuls certains bébés en souffrent. Par contre, il y a quelques théories.
Système nerveux immature. Une opinion très répandue veut que le système nerveux d’un bébé souffrant de coliques ne soit pas encore en mesure de traiter les images, les sons et les stimuli qui sont présents à l’extérieur de l’utérus. Les pleurs prolongés sont un moyen que prend le nourrisson pour se consoler lui-même et faire face à la surabondance de stimuli.
Système digestif sensible. Le mot « colique » vient du mot grec « kolikos », qui signifie côlon. Selon certaines théories, les coliques surviennent lorsque la nourriture passe trop rapidement dans le système digestif du bébé ou lorsqu’elle n’est pas digérée complètement. Il est vrai que les bébés qui souffrent de coliques ont souvent des gaz. Toutefois, on ne sait pas si les gaz causent les coliques ou si les bébés souffrant de coliques ont des gaz en raison de la grande quantité d’air qu’ils avalent en pleurant.
Allergie aux protéines du lait de vache. Les coliques, ou pleurs inconsolables, sont le principal symptôme d’une allergie alimentaire répandue pendant l’enfance qu’on appelle allergie aux protéines du lait de vache (c’est-à-dire une allergie aux protéines qui sont naturellement présentes dans les produits laitiers). L’allergie aux protéines du lait de vache est observée chez 2,2 à 2,8 % des nourrissons2-4. Un nourrisson recevant des préparations et souffrant d’une allergie aux protéines du lait de vache peut réagir aux protéines du lait qui se trouvent dans les préparations courantes pour nourrissons. Un bébé allaité peut être exposé à des fragments de protéines du lait de vache par l’intermédiaire du régime alimentaire de la mère (ils peuvent se retrouver dans le lait maternel). L’allergie aux protéines du lait de vache est rare chez les bébés allaités. Si elle est diagnostiquée, le régime alimentaire de la mère est généralement modifié de façon à ce qu’elle puisse continuer à allaiter. En plus des coliques, les bébés allergiques aux protéines du lait de vache peuvent présenter des reflux, de la diarrhée, une constipation, des gaz, des éruptions cutanées et des problèmes aux voies respiratoires supérieures. Plus rarement, on peut observer des problèmes plus graves, notamment des difficultés respiratoires, des saignements rectaux, des crises d’urticaire ou des éruptions cutanées et de l’anémie.

Signes et symptômes d’une allergie aux protéines du lait de vache


Reflux. On confond souvent le reflux gastro-œsophagien et la colique. Les nourrissons qui présentent un reflux gastro-œsophagien régurgitent beaucoup de liquide, vomissent violemment, s’étouffent ou ont des haut-le-cœur, tournent la tête en présence du biberon ou du sein, semblent irritables durant ou après les repas, ou ont de la difficulté à prendre du poids.
Exposition à la fumée de cigarette. Des études semblent indiquer que les nourrissons dont la mère fumait pendant la grossesse ou après l’accouchement sont plus susceptibles de souffrir de coliques5. Les produits chimiques dans la fumée de cigarette peuvent retarder le développement du système nerveux central ou du système gastro-intestinal du bébé.


Que puis-je faire pour soulager mon bébé lorsqu’il souffre de coliques?

Un bébé qui ne cesse de pleurer suffit à faire pleurer n’importe quel parent. Votre médecin peut vous suggérer des moyens pour soulager votre bébé lorsqu’il souffre de coliques. Les méthodes suivantes sont souvent utiles. N’oubliez pas que chaque bébé réagit différemment. Vous devrez peut-être essayer diverses techniques avant de trouver celles qui donnent les meilleurs résultats avec votre bébé.
Emmaillotez votre bébé. Le fait d’emmailloter ou d’envelopper votre bébé dans une grande couverture mince peut lui procurer un sentiment de sécurité en lui rappelant la sensation qu’il éprouvait dans l’utérus. Demandez à votre médecin ou à votre infirmière de vous montrer comment emmailloter votre bébé de façon à ce qu’il ne se dégage pas les bras et les jambes.
Prenez votre bébé en essayant différentes positions.Transportez votre bébé sur votre poitrine dans une écharpe ou un porte-bébé. Le contact corporel et le mouvement sont apaisants. Pour faciliter l’évacuation des gaz, placez votre bébé à plat ventre sur vos cuisses tout en lui massant doucement le dos.
Faites-lui écouter des sons apaisants. Recréez l’ambiance apaisante de l’utérus en lui faisant écouter de la musique douce, une machine produisant un bruit blanc, un ventilateur ou l’enregistrement de battements de cœur.
Utilisez des mouvements rythmiques. Les mouvements rythmiques sont apaisants. Bercez votre bébé dans une chaise berçante ou installez-le dans une balançoire pour tout-petits ou un siège vibrant.
Calmez votre bébé. Aidez votre bébé à porter sa main à sa bouche pour qu’il suce un doigt ou offrez-lui une suce.
Massez sa peau. Les bébés adorent le contact cutané, et certaines études tendent à démontrer que ceux qui se font régulièrement masser pleurent moins.6
Éliminez les allergènes alimentaires potentiels. Si votre médecin soupçonne une allergie aux protéines du lait de vache et que vous allaitez, il est possible que vous deviez éliminer les produits laitiers de votre alimentation. Si vous n’allaitez pas, votre médecin pourrait vous recommander une préparation hypoallergénique fortement hydrolysée comme Nutramigen® A+® avec LGG®. Si votre bébé souffre de coliques en raison d’une allergie aux protéines du lait de vache, offrez-lui Nutramigen® A+® avec LGG®, une préparation éprouvée en clinique qui soulage les coliques rapidement… souvent en moins de 48 heures.*7,8
N’oubliez pas : les coliques sont temporaires. Prendre soin d’un nourrisson qui souffre de coliques et qui pleure beaucoup est épuisant. Il est normal de demander de l’aide à des membres de la famille ou à des amis si vous avez besoin d’un peu de répit ou de placer votre bébé en pleurs dans son berceau ou sa balançoire de façon sécuritaire et de prendre quelques minutes pour vous changer les idées. Vous aurez peut-être l’impression que votre bébé ne cessera jamais de pleurer, mais d’autres parents vous le diront, les coliques sont temporaires. Vous devriez consulter de nouveau votre médecin si votre bébé présente encore des signes de colique après quatre mois. Il est possible qu’une autre cause explique les pleurs de votre bébé.
*Études menées avant l’ajout d'ADH et d’ARA.

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1. Roberts DM, et al. Am Fam Physician. 2004; 70: 735-40. 2. Sicherer SH et al. J Allergy Clin Immunol. 2006; 117(Suppl 2): S470-5. 3. Schrander JJ et al. Eur J Pediatr. 1993; 152: 640-4. 4. Høst A et al. Pediatr Allergy Immunol. 2002; 13(Suppl 15): 23-8. 5. Shenassa E, et al. Pediatrics. 2004; 114: 497-505. 6. Underdown A, et al. Cochrane Database Sys Rev. 2006; 18: CD005038. 7. Lothe L, et al. Pediatrics. 1989; 83: 262-266. 8. Lothe L, et al. Pediatrics. 1982; 70:7-10.

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