L’AVAC est le fait d’accoucher par voie vaginale après avoir accouché par césarienne. Il y a de nombreuses raisons pour lesquelles vous pourriez avoir un accouchement vaginal plutôt que de subir une autre césarienne. Examinons de plus près ce qu’implique un AVAC, ainsi que ses risques et ses bienfaits. Au moment d’accoucher, vous pourrez prendre la meilleure décision pour vous et votre bébé.

En quoi consiste un AVAC?

Si vous souhaitez accoucher par voie vaginale, vous devriez au préalable consulter votre médecin afin qu’il comprenne vos réelles intentions. En effet, il est important que vous discutiez avec lui des risques et des bienfaits d’un accouchement vaginal après césarienne (AVAC). Certains médecins et certaines sages-femmes pourraient ne pas se sentir à l’aise de vous proposer un AVAC, alors que d’autres pratiquent régulièrement ce type d’accouchement.

Si vous souhaitez accoucher par voie vaginale après avoir subi une césarienne, l’accouchement impliquera cette fois-ci un essai de travail après césarienne, ou ETAC. Vous devrez alors suivre l’ensemble des processus et étapes de l’accouchement vaginal tout en étant suivie de près afin de rester à l’affût des signes de détresse. Si par le passé vous n’avez jamais été en travail, ressenti des contractions, ou eu un accouchement par voie vaginale, demandez à votre médecin à quoi vous devriez vous attendre.1

Environ trois femmes sur quatre qui procèdent à un ETAC accoucheront par voie vaginale. Bien que l’objectif d’un AVAC soit d’éviter une autre césarienne, votre santé et celle de votre bébé passent en premier.2 Certaines femmes qui souhaitent avoir un AVAC y parviendront, tandis que d’autres devront subir une césarienne à mi-parcours du travail.3 C’est pour cette raison que des organismes de soins de santé canadiens recommandent de pratiquer un AVAC en milieu hospitalier plutôt qu’à la maison2.


Quels sont les risques de l’AVAC?

Bien que la pratique d’un AVAC soit sécuritaire pour la majorité des femmes, les risques de complications augmentent si1,2,3,4,5,6:

  • Votre dernière césarienne remonte à moins de 18 mois.
  • Votre dernière grossesse remonte à moins de 19 mois.
  • Vous avez subi au moins deux césariennes en raison d’un accouchement difficile.
  • Vous avez accouché par césarienne même si votre dilatation était complète.
  • Vous êtes âgée de plus de 35 ans.
  • Votre indice de masse corporelle (IMC) est élevé, soit plus de 30 kg/m2.
  • Votre bébé fait de l’embonpoint.
  • Vous êtes enceinte de plus de 40 semaines.
  • Vous souffrez de prééclampsie.
  • Vous utilisez de l’ocytocine pour déclencher ou faire progresser le travail.

Lors d’un AVAC, le risque le plus important consiste à subir une rupture utérine, ou déchirure de la paroi de l’utérus, qui se produit le plus souvent à l’endroit de l’incision de la dernière césarienne. Bien que rare, cette rupture est extrêmement grave. Il y a également un risque accru d’infection si vous deviez subir une césarienne après un ETAC. Dans ce cas, les médecins surveilleraient de près vos signes vitaux et ceux de votre bébé, notamment la fréquence cardiaque avant, pendant et après l’accouchement afin de prévenir les complications. Vous et votre médecin devriez porter une attention particulière à toute augmentation des saignements vaginaux après l’accouchement, car cela pourrait être un signe de rupture2

Un AVAC NE DOIT JAMAIS être tenté si vous avez eu une intervention utérine, une rupture utérine ou une cicatrice utérine en « T inversé » en raison d’une césarienne antérieure, ou certaines affections placentaires comme le placenta prævia. N’oubliez pas d’aborder ces points lorsque vous discutez avec votre médecin de la possibilité d’avoir recours à un AVAC4

Les bienfaits d’un AVAC

L’un des bienfaits les plus tangibles d’un AVAC réussi est qu’il permet d’éviter le temps de rétablissement qui serait requis après une césarienne ainsi que d’éventuelles complications. Cela signifie que vous pouvez reprendre plus rapidement vos activités quotidiennes, comme la marche, et écourter votre séjour à l’hôpital. En plus d’offrir ces bienfaits, un AVAC peut avoir plusieurs répercussions positives sur la santé de la mère, y compris2,4:

  • Moins de douleurs après la naissance.
  • Risques réduits de fièvre ou d’infection post-partum.
  • Potentiellement moins de difficulté à allaiter.4

Quand devriez-vous envisager d’avoir recours à un AVAC?

Même si vous avez déjà subi plus d’une césarienne ou êtes enceinte de jumeaux, un AVAC pourrait être une option. Parmi les facteurs de réussite d’un AVAC : /p>

  • Un travail spontané qui ne nécessite pas un déclenchement.
  • Les dernières césariennes ont été pratiquées en raison de la position du bébé, comme le siège ou les pieds en premier, plutôt qu’en raison d’un arrêt du travail.5
  • Vous avez déjà vécu avec succès un accouchement par voie vaginale, ou même un AVAC1.

Avoir recours à un AVAC ou non? C’est la décision la plus difficile qu’une mère puisse prendre au moment de l’accouchement. Si vous envisagez ce type d’accouchement, parlez-en dès aujourd’hui à votre médecin pour savoir si cette solution vous convient.

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